Pourquoi la VMC devient-elle un sujet central dans l’habitat collectif

Pourquoi la VMC devient-elle un sujet central dans les logements collectifs aujourd’hui

L’évolution technologique de la ventilation s’inscrit dans un contexte stimulant. La construction de logements en France retrouve une certaine dynamique. La nouvelle réglementation environnementale française pour les constructions neuves est entrée en phase d’expérimentation, avant une application généralisée à partir de 2020. À travers la directive sur l’éco-conception (dite aussi « ErP »), l’Europe émet des seuils d’efficacité minimale à respecter et retire progressivement du marché les produits les moins performants. Les unités de ventilation n’échappent pas à la démarche. Enfin, la dégradation de l’environnement et les préoccupations de santé remettent la qualité d’air intérieur au cœur des préoccupations des acteurs de la construction et des utilisateurs.

 

La construction de logements collectifs neufs et existants retrouve une bonne dynamique

Dans le neuf comme dans l’existant, le marché du logement collectif est dans une bonne dynamique. En 2017, les autorisations de construction de logements collectifs ont progressé de 10 % par rapport à 2016. Avec 269 000 autorisations, ces constructions représentent 54 % de l’ensemble des constructions neuves.

20 % de logements commencés en plus ces douze derniers mois

De son côté, le nombre de logements commencés progresse depuis 2015. Sur les douze derniers mois, une hausse de 20 % a été enregistrée par rapport aux 12 mois précédents, soit un rythme de 220 000 logements livrés. Dans le parc immobilier existant, 11 des 34 millions de logements relèvent du collectif. Un chiffre à mettre en parallèle avec un objectif qui a été maintes fois évoqué et renouvelé : 500 000 rénovations énergétiques par an. C’est le rythme qu’il faut atteindre pour permettre à la France d’arriver enfin à équilibrer l’offre et la demande.

 

Les réglementations européennes et française renforcent les exigences

L’évolution réglementaire renforce les exigences, à la fois en termes de confort et d’environnement, sur le bâti comme sur les équipements techniques.

La future Réglementation Environnementale était initialement prévue pour s’appliquer en 2018 aux bâtiments publics, avant le parc privé, en 2020. L’ensemble entrera probablement plutôt en vigueur à partir de 2020. Cette nouvelle réglementation est aujourd’hui préfigurée par l’expérimentation du label E+ C-. Celui-ci établit 4 niveaux de performance énergétique, de Energie (E1) à Energie 4 (E4), avec des valeurs de consommation Cep max qui s’échelonnent de – 5 à -20 % pour les trois premiers niveaux, et bâtiment à énergie positive (Bepos) pour le quatrième (le bâtiment produit davantage d’énergie que ce qu’il consomme).

Parallèlement, les bâtiments seront tenus de caractériser leurs émissions d’équivalent carbone tout au long de leur vie. Deux niveaux réglementaires sont prévus : Carbone 1 (C1) et Carbone 2 (C2).

Toutes les combinaisons de niveau énergie (E1 à E4) et carbone (C1 et C2) seront possibles dans l’état actuel du projet de réglementation. Les constructions à venir devraient répondre à ces deux exigences simultanément, là encore dans le projet actuel.

En parallèle, d’autres labels, comme le NF Habitat, qualifient les performances énergétiques. En plus de ces critères, ils introduisent des notions de confort, de qualité d’air intérieur (QAI) et d’impact environnemental.

 

Avec l’ErP, l’Europe fait monter l’exigence d’efficacité énergétique des unités de ventilation

Dans le cadre de la politique d’économie d’énergie, la directive européenne sur l’Eco-conception des produits (ErP : Energy related products) a fortement fait évoluer les équipements de ventilation vers davantage de performance. Dans un temps relativement court, ces équipements ont subi plusieurs évolutions. D’abord, les moteurs électriques ont dû évoluer pour tenir compte des seuils minimaux de performance : classes d’efficacité IE1, IE2, IE3. Ensuite, ce sont les ventilateurs avec leur moteur qui ont été soumis à des exigences d’efficacité énergétique minimale en 2013, puis en 2015. Enfin, les unités de ventilation (caissons de VMC notamment) ont été visées dans leur ensemble par un programme spécifique entré en vigueur en 2016, puis 2018, prenant en compte non seulement l’enveloppe des unités de ventilation mais également leurs composants, y compris les ventilateurs et les moteurs électriques.

 

La qualité de l’air intérieur devient un enjeu de santé publique

À mesure que les bâtiments deviennent plus étanches à l’air et que la sensibilité humaine aux allergies se développe, le sujet de la Qualité de l’Air Intérieur (QAI) dont on parle depuis des années prend de l’importance. L’air intérieur s’avère en moyenne huit fois plus pollué que l’air extérieur.

L’air intérieur est en moyenne 8 fois plus pollué que l’air extérieur

Environ 25 % de la population souffre d’allergies et se demande comment se prémunir des particules fines. Le degré de pollution de l’air intérieur fait donc désormais l’objet de toutes les attentions.

 

Grâce à un contexte favorable, la VMC et ses avancées technologiques pour les logements collectifs sont alors amenées à jouer un rôle de premier plan, autant pour le confort et la santé des occupants que pour alléger la facture d’énergie.

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