Démarrer son projet de traitement de l’air en milieu hosptitalier

Démarrer son projet

1. L’identification des zones à risques

Lors de la conception ou la rénovation des plateaux techniques hospitaliers, les différents lieux de doivent être catégorisés selon le risque infectieux. Plus la zone est sensible, plus elle abrite des patients fragiles, plus le risque infectieux est élevé et plus le traitement de l’air doit être exigeant.

C’est à chaque établissement de santé de définir le niveau de risque de chaque zone. Chaque établissement désigne un comité de lutte contre les infections nosocomiales (CLIN) qui a la charge d’analyser les risques et définir le niveau d’exigence requis.

La norme NFS 90-351 définit les zones à risque comme ‘un lieu défini et délimité dans lequel les sujets et / ou les produits sont particulièrement vulnérable à la contamination. Elle fait état de 4 zones de risques différentes :

  • Risque 1: Risque infectieux nul ou quasi-nul comme par exemple une chambre de soin standard, une salle d’attente ou une circulation.
  • Risque 2: Risque infectieux moyen comme par exemple une salle de rééducation, une maternité, une salle de réveil, etc.
  • Risque 3: Haut risque infectieux comme par exemple une salle de radiologie, une salle de réanimation, une salle de neurochirurgie ou une salle de cardiologie.
  • Risque 4: Très haut risque infectieux comme une d’opération orthopédique, une salle de transplantation ou une salle grands brulés.

Les exemples sont donnés à titre indicatif puisque ce sont uniquement les établissements de santé qui définissent le niveau de risque.

 

2. Aide au choix des zones à risques

Bien qu’il soit toujours de la responsabilité des équipes de santé de définir le niveau de risque requis pour chaque salle à traiter, la norme apporte à travers un tableau associant des niveaux de risques à une typologie d’intervention une aide considérable pour les hôpitaux ne disposant pas d’équipes disponibles et expérimentées pour identifier ces risques.

Quelques exemples de niveaux de risques issus de la Norme NS F S 90-351

3. Les différents modes de distribution et diffusion de l’air

A chaque niveau de risque souhaité par l’hôpital est associée une classe particulaire qui sera déterminante pour les principales caractéristiques aérauliques :

  • Le débit d’air dans la salle
  • Le niveau de filtration
  • Le contrôle des pressions dans la salle
  • La diffusion et distribution de l’air

La diffusion doit répondre à 2 impératifs majeurs spécifiques au monde hospitalier.
La garantie de l’hygiène de l’air (l’asepsie) et le confort de l’équipe chirurgicale et du patient.

Un contaminant ayant une taille de l’ordre de 1µm peut mettre 24 heures pour chuter d’une hauteur de 3 m par sa propre gravité, il apparait crucial de diriger et d’évacuer ces particules par un flux d’air totalement maitrisé. Deux grands principes de diffusion d’air sont retenus pour le traitement d’air des salles propres : Le flux unidirectionnel (ou anciennement appelé flux laminaire) et le flux non unidirectionnel (ou flux turbulent).

  • Le flux unidirectionnel

Le flux unidirectionnel est un flux d’air continu dont les vitesses sont parallèles dans une seule direction. Un flux unidirectionnel est de type enveloppant. Il contourne les obstacles et les filtres fluides parallèle se reforment après la rencontre d’un obstacle. Il permet donc l’élimination des contaminants potentiels.

  • Le flux non- unidirectionnel (turbulent)

Un flux turbulent (non unidirectionnel) est un flux multi directionnel. Du fait du risque de recirculation d’une particule plusieurs fois au même endroit, la diffusion turbulente est considérée comme moins efficace que le flux unidirectionnel en termes d’évacuation de polluants.

  • Choix des flux en fonction du risque d’infection :

Les études réalisées sur de nombreuses interventions chirurgicales montrent que le flux laminaire apporte une garantie supplémentaire pour les chirurgies à haut risque infectieux par rapport à un système traditionnel turbulent en diminuant jusqu’à trois le risque d’infection dans certain cas.

Par conséquent, il est recommandé d’utiliser un flux unidirectionnel pour les risques 4 et 3. Le risque 2 (certains risques 3) est traité avec des flux turbulents.